Conclusion
La plupart des analyses hors-ligne consistent à déterminer la pire
configuration possible compte-tenu de l'algorithme d'ordonnancement et
des propriétés des tâches, et à vérifier que cette configuration est
compatible avec les contraintes temporelles (notamment en comparant
les temps de réponse obtenus avec les contraintes d'échéance). Pour
plus de souplesse de conception et d'utilisation, la tendance actuelle
est d'intégrer ce type de système spécifié, dimensionné et garanti
hors-ligne, avec des tests d'acceptation en-ligne de tâches. Ces tests
partent de la configuration courante, pour déterminer la pire
configuration qui résulterait de l'activation de la nouvelle tâche, et
à son tour vérifie que cette configuration est compatible avec les
contraintes temporelles.
Dans ces cas, la phase d'analyse d'ordonnancement recourt le plus
souvent à des démonstrations fondées sur l'étude du système dans son
ensemble. Des travaux récents s'attachent à alléger cette contrainte,
c'est à dire qu'ils s'intéressent aux systèmes ouverts. Dans ces
systèmes, l'objectif est qu'une série d'applications, chacune chargée
de gérer ses propres tâches suivant sa propre politique
d'ordonnancement, puissent coopérer. Des résultats ont déjà été
obtenus (ordonnancement fluide, hiérarchique, ressources virtuelles)
allant dans le sens d'une virtualisation des ressources partagées, et
une coopération sous forme boîte noire des traitements
temps-réel effectués par le système.
D'autres axes sont encore largement ouverts, comme l'ordonnancement
temps-réel en-ligne pour des systèmes temps-réel distribués ou
multiprocesseurs. D'importants résultats d'impossibilité ou de limites
théoriques ont été obtenus récemment, et de grands efforts
d'intégration avec les problématiques connexes ont été faits
(notamment en ce qui concerne la tolérance aux fautes en distribué).
Mais l'ordonnancement en-ligne dynamique dans ce contexte reste un
domaine à approfondir.